L’Atlantique pourrait alimenter l’éolien mondial
L’avenir de l’énergie éolienne est en mer, paraît-il. Et de fait, les énergéticiens du Royaume-Uni, d’Allemagne, de Belgique et de Scandinavie investissent des milliards d’euros pour mettre en service des parcs éoliens situés à quelques dizaines de kilomètres des côtes. La préservation des paysages n’est pas la seule motivation. Au large, le vent souffle plus fort, plus régulièrement qu’à terre : le productible des éoliennes offshore est donc plus important que celui des turbines onshore.
Plus fort en mer qu’à terre
Est-ce à dire que plus lointains seront les moulins à vent, plus importante sera leur production ? C’est le sens d’une étude conduite par des chercheurs de la Carnegie Institution for Science (Etats-Unis). Dans un article, publié par les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), l’équipe dirigée par Anna Possner estime que des éoliennes installées en plein mer, soumises à des vents forts, pouvaient produire cinq fois plus d’électricité que les turbines installées sur la terre ferme.
Plus fort en hiver qu’en été
En modélisant la puissance énergétique fournie par les vents dominants soufflant régulièrement en Atlantique nord, les scientifiques estiment qu’un parc éolien géant pourraient produire suffisamment d’électricité pour assurer les besoins de la planète entière, en hiver, et de l’Europe ou de l’Amérique du nord durant la période estivale, moins ventée.
Purement théoriques, ces calculs démontrent toutefois l’intérêt de l’éolien flottant, seul à même de pouvoir être installé à de grandes distances des côtes.