L’autoconsommation en concertation
L’autoconsommation, ou le fait de s’équiper pour produire et consommer sa propre électricité renouvelable, attire l’attention de plus en plus de Français. « Inéluctable et souhaitable » selon le président de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) Jean-François Carenco, cette tendance confronte les acteurs du secteur à un certain nombre de questions inédites.
C’est pourquoi la CRE a lancé, en ce mois de septembre, une concertation débutant avec cinq ateliers sur les thèmes de l’autoconsommation individuelle, l’autoconsommation collective, les mécanismes de soutien, le cadre contractuel, et les offres de fourniture. Les orientations de la CRE seront ensuite soumises à consultation publique.
L’objectif principal de la CRE est de fixer un tarif de rémunération du réseau électrique pour l’autoconsommation dès janvier 2018.
L’autoconsommation en hausse
Ce mode de consommation est utilisé, à l’heure actuelle, par 14 000 consommateurs, soit 0,4 % de la consommation d’électricité française.
D’après le réseau de transport d’électricité RTE, environ 4 millions de foyers auront opté pour l’autoconsommation à l’horizon 2030, soit 4 % de la consommation de courant en France. Cela leur permettra d’économiser en moyenne 100 € par an sur leur facture d’énergie.
Réinterroger le modèle énergétique
Cette volonté des Français de passer de consommateurs à acteurs pose de nombreuses questions sur le financement des réseaux, les mécanismes de soutien à l’autoconsommation, les transformations des métiers du secteur, etc.
De manière plus globale, elle réinterroge le modèle énergétique français jusqu’ici centralisé : en effet, l’autoconsommation est un phénomène localisé, qui favorise une production d’électricité décentralisée.
En parallèle, le gouvernement s’interroge sur le prolongement de l’exonération de taxe pour les autoconsommateurs, et a décidé d’augmenter les volumes des appels d’offres dédiés à l’autoconsommation à partir de 2018.
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