Dernière étape avant l’adoption de la PPE
Le public est invité à se prononcer sur la stratégie énergétique de ces prochaines années.
La ministre en charge de l’énergie a engagé, le 15 septembre 2016, la dernière étape administrative avant la publication du décret qui donnera force de loi à la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). Un mois durant, les internautes pourront proposer des amendements à la stratégie énergétique française, pour la période 2016-2023, sur le site internet du ministère de l’environnement.
Transition énergétique
Imposée par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la PPE a été présentée à la fin de l’année 2015. Le texte est déjà passé au crible du conseil supérieur de l’énergie, du conseil national de la transition écologique et de l’Autorité environnementale. Dans ses grandes lignes, il fixe plusieurs grands objectifs généraux :
- réduire de 12,3% de la consommation d’énergie finale entre 2012 et 2023,
- diminuer de 22% de la consommation primaire d’énergie fossile, durant la même période,
- ramener à 50% le taux d’électricité produit par l’énergie nucléaire,
- accroître de moitié de la capacité installée d’énergies renouvelables électriques et de production de chaleur d’origine renouvelable.
Objectifs renouvelables électriques
La PPE impose aussi à chacune des filières « renouvelables » électriques des buts chiffrés à atteindre, en 2023 :
- de 21 800 à 26 000 MWe pour l’éolien terrestre,
- 3 000 MWe pour l’éolien en mer posé,
- de 200 à 2 000 MWe d’énergies marines (éolien flottant, hydrolien),
- 20 200 MWc pour le solaire photovoltaïque,
- 26 050 MWe de capacité et 64 TWh/an pour l’hydroélectricité,
- de 790 à 1 040 MWe pour le bois énergie,
- de 237 à 300 MWe pour la méthanisation,
- 53 MWe pour la géothermie électrique,
- 1 500 MWe pour la valorisation des déchets et du biogaz.
Au maximum, la capacité installée d’énergies renouvelables électriques pourrait atteindre 78 GWe en 2023. De quoi injecter 150 à 170 TWh d’électricité verte par an.
Par ailleurs, le texte interdit la construction de centrale au charbon non équipée d’un système de captage, stockage ou valorisation de CO2. Il prévoit d’abroger par décret, en 2016, l’autorisation d’exploiter de la centrale nucléaire de Fessenheim.
La PPE introduira un signal prix à pointe mobile dans les tarifs d’accès aux réseaux pour lisser les pointes de consommation d’énergie. Malgré les réserves de la Commission européenne, il prévoit toujours le lancement d’un mécanisme de capacité en janvier 2017. L’interruptibilité rémunérée des grands consommateurs de gaz naturel sera développée.
Objectif : 200 GWh/an en 2023.