La France est et restera attractive pour les renouvelables
Décidément, l’Hexagone est un pays de cocagne pour les énergies renouvelables. C’est du moins l’avis d’EY (ex Ernst & Young, cabinet d’audit et expertise comptable). Dans la dernière livraison de son indice d’attractivité des investissements dans les énergies vertes, publiée le 27 octobre, la France décroche une très honorable 7e place mondiale, gagnant un échelon en 5 mois.
Route solaire
L’EY salue ainsi les derniers appels d’offres portant sur plus de 7 300 MWc de centrales photovoltaïques, la réforme du mode de financement des centrales utilisant les énergies vertes, la construction de routes solaires. Sans oublier l’usage croissant des Green Bonds, l’un des outils financiers en vogue.
éolien, solaire, énergies marines
Radieuse, l’image de la France devrait encore progresser. Le gouvernement a publié, le 28 octobre, le décret officialisant l’entrée en vigueur de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Définissant la politique énergétique tricolore jusqu’en 2023, le texte fixe les objectifs que chaque filière énergétique devra atteindre en 7 ans : 24 à 32 GWe pour l’éolien (2,4 à 3 fois la capacité actuelle), 18,2 à 20,2 GWc pour le photovoltaïque (plus de trois fois la capacité en service), 3 GWe pour les stations de pompage-turbinage et jusqu’à 2 GWe pour les installations utilisant les énergies marines (centrales houlomotrices, hydroliennes, etc.).
28 appels d’offres en 4 ans
La PPE fixe aussi le calendrier prévisionnel de la publication des prochains appels d’offres des 28 appels d’offres qui permettront de développer régulièrement les infrastructures de l’énergie verte entre 2016 et 2019.
70 % de croissance pour les renouvelables
Globalement, la PPE permettra d’augmenter de plus de 70 % la capacité installée des énergies renouvelables électriques et de plus de 35 % la production de chaleur renouvelable par rapport à 2014. Elle prévoit aussi de réduire la consommation finale d’énergie de 12 % d’ici à 2023, et de 22 % pour les énergies fossiles.
Selon les calculs du ministère de l’environnement, la mise en œuvre de cette programmation pourrait créer plus de 280 000 emplois d’ici à 2030 et accroître de plus de 1 % la croissance économique, à cette échéance, par rapport au scénario tendanciel.