Le solaire se lève sur l’Algérie
Alger lance un vaste plan d’équipement photovoltaïque. Première phase d’un verdissement de son parc de production d’électricité.
Hydrocarbures ou renouvelables : jusqu’à présent, il fallait choisir. L’Algérie est en passe de choisir… les deux. Alger s’apprête à lancer plusieurs appels d’offres portant sur la réalisation de 4 GWc de capacités photovoltaïques : l’un des plus importants du monde !
Fermes de 100 MWc
Trois séries de 1 350 MWc chacune sont d’ores et déjà programmées. D’une capacité moyenne de 100 MWc, les fermes devront être construites dans les Hautes plaines (nord) et dans le sud du pays.
Co-entreprises mixtes
Ces projets devront être menés à bien par des co-entreprises dont 51% du capital sera détenu par Sonatrach et Sonelgaz, les producteurs publics de pétrole et de gaz. Ces entreprises mixtes devront apporter 30% du montant de l’investissement. Des prêts bancaires compléteront le financement, estime Alger.
Expansion à venir
Avec deux usines de montage de modules photovoltaïques (105 MWc/an), l’industrie solaire algérienne est encore balbutiante. Mais devrait connaître une formidable expansion dans les toutes prochaines années.
27% d’électricité verte
Publié en 2015, le programme national d’énergies renouvelables porte à 27% la part de l’électricité algérienne qui sera produite à partir de solaire, d’éolien, de biomasse et de cogénération d’ici à 2030. Il faudra pour ce faire mettre en service 22 GW de capacités nouvelles.
Pour atteindre ses objectifs, l’Algérie devra raccorder 20% de ses futures centrales avant 2020. En 2014, les centrales hydroélectriques algériennes — seules sources « d’énergie verte » — ont injecté 254 GWh/an, soit 0,4% du courant consommé.