La nouvelle économie sera renouvelable et efficace

En décembre dernier, la COP 21 a fixé à la communauté internationale un objectif ambitieux : stabiliser le réchauffement climatique à 2 °C à la fin du siècle, voire à 1,5 °C.

Abstraits pour certains, ces objectifs sont très significatifs pour les climatologues. Il faudra que l’Humanité réduise de moitié, au moins, ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 pour espérer atteindre de tels objectifs, ont-ils calculé. Les économistes font d’autres projections.

Devis de la décarbonisation 

Dans le rapport qu’elle publie, jeudi 6 octobre, la commission de la New Climate Economy propose un premier devis de la décarbonisation de nos modèles de développement.

90 000 milliards en 15 ans

Les montants sont considérables. D’ici à 2030, pays industrialisés, émergents et en développement devront investir 90 000 milliards de dollars dans de nouvelles infrastructures, plus durables et plus résilientes que les centrales électriques, les villes ou les routes d’aujourd’hui.

Pierre angulaire

L’une des pierres angulaires de cette stratégie est la transformation radicale du système énergétique. Les experts réunis autour de Felipe Calderón (ancien président du Mexique) et d’Angel Gurría (secrétaire général de l’OCDE) estiment que sa décarbonisation passe, dans un premier temps, par une baisse d’un tiers, en 15 ans, des investissements dans les énergies fossiles.

+ 40% dans les renouvelables

Dans le même temps, états, entreprises et territoires devront accroître de près de 40% leurs investissements en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

C’est à ce prix, avancent-ils, que notre production d’énergie (dépendant du charbon, du pétrole et du gaz naturel à 80%) pourra, petit à petit réduire son empreinte carbone. Et la nôtre !