Produisons sous la pluie
Jusqu’à présent, la pluie n’était pas la meilleure amie des centrales solaires. Cette inimitié pourrait bientôt appartenir au passé. Des chercheurs de l’université de Soochow (Chine) proposent une solution originale pour accroître la production photovoltaïque grâce aux gouttes de pluie.
L’énergie du frottement
Dans un article publié dans ACS Nano, les scientifiques annoncent la mise au point d’une cellule solaire, hybridée avec un nano-générateur triboélectrique (Teng). Bien connu des physiciens, ce dispositif crée une charge électrique grâce au frottement entre deux matériaux.
La force de la goutte
Dans le cas présent, les chercheurs ont collé sur la cellule solaire deux fines couches de PDMS (un polymère transparent) pour créer un Teng. Celui-ci produit son effet grâce à la (petite) force mécanique générée par la chute de la goutte d’eau. Autre avantage : la pellicule de matière plastique protège la cellule photovoltaïque de la pluie ou de la poussière.
Micro pellicule de graphène
En 2016, d’autres scientifiques chinois, de l’université de Qinqdao cette fois, avaient imaginé un autre système solaire hydrophile. En la pelliculant d’une couche ultrafine de graphène, la cellule solaire créait une sorte de condensateur naturel en utilisant les ions présents dans l’eau.
Passionnantes, ces innovations devront encore faire l’objet de moult recherches avant d’espérer équiper des centrales solaires de taille industrielle.