Plus de renouvelable, c’est encore plus d’eau disponible
On l’oublie trop souvent, les centrales électriques thermiques ne consomment pas seulement du charbon, du gaz, du fioul ou de l’uranium, mais aussi des quantités fantastiques d’eau. En pareil cas, l’eau sert à la production de la vapeur qui actionnera la turbine et au refroidissement des installations. En France, les centrales électriques sont l’un des premiers consommateurs d’eau, loin devant les particuliers.
Consommation multipliée par 8 en 25 ans
Tel n’est pas le cas de l’Inde, où réchauffement climatique et croissance démographique aidant, les ressources peinent à satisfaire tous les besoins : eau potable, irrigation, industrie, production d’énergie. Les besoins énergétiques devraient, par ailleurs, peser d’un poids croissant. Dans un scénario tendanciel, le secteur électrique indien pourrait consommer annuellement 130 milliards de m3 par an, en 2050, contre 15 milliards en 2025.
160 GW d’éolien et de photovoltaïque
Dans une étude publiée le 16 janvier, l’agence internationale des énergies renouvelables (Irena) estime que la plus grande démocratie du monde pourrait sécuriser son approvisionnement en eau en développant les énergies électriques renouvelables. Pour produire, éolien et photovoltaïque ne consomment pas une goutte du précieux liquide. Conclusion : en accélérant les ambitieux programme d’équipement en énergies renouvelables (160 GW d’éolien et de photovoltaïque d’ici à 2022), l’Inde pourrait tout à la fois réduire son empreinte eau et ses émissions de gaz à effet de serre.
Plus d’eau et moins de CO2
En couplant cette ambition à une amélioration des systèmes de refroidissement des centrales thermiques à flamme, l’Irena estime que l’Inde pourrait diminuer d’un quart l’intensité de sa consommation d’eau et abattre de 43 % l’intensité carbone de son système électrique, le tout entre 2014 et 2030.