La transition énergétique prend la mer
Navire expérimental, Energy Observer réalisera un tour du monde, uniquement propulsé par des énergies éoliennes et solaires.
C’est le navire de tous les records. Dans sa précédente vie, Formule Tag fut le premier voilier à franchir la barre des 500 miles (800 km) parcourus en 24 heures. Totalement remanié, le catamaran de 30 mètres de long s’apprête à écrire un nouveau chapitre de la transition énergétique.
Un tour du monde
Mis à l’eau le 14 avril à Saint-Malo, Energy Observer, comme il s’appelle désormais, s’apprête à accomplir un nouveau tour du monde. Pour l’accomplir, plusieurs types d’énergies renouvelables seront mis à contribution.
Éoliennes et kitesurf
Encadrant le cockpit, deux éoliennes à axe vertical fourniront de l’électricité qui alimentera deux moteurs électriques. Le surplus de production sera stocké dans des batteries Lithium-Ion logées dans les flotteurs. Lorsque le temps s’y prêtera, l’équipage hissera un kitesurf de traction, plus efficace qu’une voile classique.
Photovoltaïques et pile à combustible
Comme son prédécesseur volant Solar Impulse, Energy Observer est couvert de plus de 130 mètres carrés de trois types de cellules photovoltaïques. Ces panneaux alimenteront deux systèmes d’hydrolyse d’eau de mer dessalée. L’hydrogène ainsi produit servira de « carburant » à une pile à combustible productrice d’électricité.
Prévu pour débuter en juillet, le voyage doit durer 6 ans. Le temps de faire 101 escales dans 50 pays. Et de tester, sur le long cours, les énergies renouvelables qui pourraient révolutionner le transport maritime.