Le vent se lève sur l’éolien marin flottant
C’est parti ! La France vient d’autoriser la construction des deux premières fermes éoliennes marines flottantes. Le 22 juillet, le ministère de l’environnement a sélectionné les lauréats du premier appel d’offres lancé, en 2015, par l’Ademe.
Ce sont deux PME qui emportent le morceau. La Bitterroise Quadran pourra installer, vers 2019-2020, 4 éoliennes de 6 MW, au large de Gruissan (Aude). Au même moment, Eolfi mettra à l’eau 4 autres moulins à vent (de puissance comparable aux précédentes), au large de l’île de Groix (Morbihan). Chaque projet nécessitera une mise de fonds d’environ 200 millions d’euros.
L’intérêt de l’éolien flottant par rapport aux machines « posées » sur le fond marin est évident. Au large, les vents soufflent souvent plus forts et à un rythme plus régulier qu’à proximité des côtes. Résultat : des turbines qui produisent de l’électricité 40% du temps, soit deux fois plus que le long de la bande littorale. Autre avantage : les machines sont souvent invisibles du bord de mer, réduisant d’autant le nombre d’opposants potentiels.
Deux autres appels d’offres
Embryonnaire, cette filière est appelée à se développer. Dès la rentrée, le gouvernement publiera les résultats de la seconde tranche de l’appel d’offres, portant sur deux autres sites : Leucate (Aude) et Faraman (Bouches-du-Rhône).
Deux autres appels d’offres, de taille industrielle cette fois, doivent être lancés à la fin de l’année et en 2017, assure le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie, en cours de consultation.
A Taïwan, les énergéticiens ont déjà franchi ces étapes. Taipei prévoit de mettre en service 2 GW d’éolien flottant, dans le détroit de Formose.