Protocole de kyoto
Signé en 1997 puis entré en vigueur en 2005, le Protocole de Kyoto est un accord international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre .
Le Protocole de Kyoto, sommet pionnier de la transition énergétique
Désormais incontournable, le Protocole de Kyoto fut le tout premier traité international pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce premier instrument de réduction des émissions de gaz à effet de serre est aujourd’hui encore notre référence majeure dans la cadre de la transition énergétique.
Il a notamment ouvert la voie aux Accords de Paris à l’échelle internationale, et pour la France, aux Grenelle de l’Environnement et la Loi sur la Transition Énergétique.
À l’origine du Protocole de Kyoto : un constat d’urgence
Au début des années 90, la communauté internationale prend conscience de l’urgence climatique. Le GIEC, Groupe International d’Experts sur le Climat, un groupe d’experts scientifiques intergouvernemental, publie son premier rapport, faisant état d’un réchauffement climatique lié à l’activité humaine.
Leur constat : cette hausse des températures aura un impact dramatique sur l’ensemble de notre écosystème, soit dérèglement de la vie marine, ouragans, cyclones, inondations, sécheresse, etc.
En cause, six gaz à effet de serre, reconnu officiellement par Kyoto : le CO2, mais aussi le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (NO2) et trois gaz fluroés : le SF6, PFC et HFC.
Cette première prise de conscience va mener à plusieurs sommets, dont la COP1 à Berlin en 1995, puis le Sommet de la Terre à Rio en 1992. Mais c’est véritablement avec le Protocole de Kyoto en 1995 que des actions concrètes sont prises.
Signé le 11 décembre 1997 au Japon, le traité vise à réduire d’au moins 5% les émissions anthropiques des 6 gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 par rapport à celles enregistrées en 1990.
Pour ce faire, la quarantaine de pays signataires dispose de droits d’émissions ou “quotas”, plafonnés en fonction de leur niveau de développement.
Le Protocole de Kyoto en application : les pays annexe et hors annexe
Après cette première rencontre le 11 décembre 1995 au Japon, il faudra attendre le 16 février 2005 pour que le Protocole de Kyoto fasse l’objet d’une ratification officielle, soit après la signature de la Russie.
Sur les 196 pays signataires, seuls 37 pays industrialisés se sont engagés juridiquement en ratifiant le traité, à l’exception notable des États-Unis.
En effet, plusieurs pays industrialisés ont signé le traité sans toutefois le ratifier, comme la Chine, l’Australie et le Canada.
Aujourd’hui, le protocole compte 141 pays adhérents.
Les pays signataires du Protocole de Kyoto sont divisés en deux catégories.
- Les pays de l’Annexe 1 : il s’agit des pays plutôt industrialisés, tels que la France, le Japon ou L’Allemagne, qui se sont engagés à réduire leurs émissions.
- Les pays dits hors Annexe qui sont encore en plein développement, et ne peuvent que difficilement freiner leurs émissions de GES.
Ce classement en deux annexes est important. Il incarne une forme de reconnaissance de la part des pays industrialisés de leur responsabilité dans le changement climatique depuis la Révolution Industrielle, en exonérant les pays encore en développement.
Le Protocole de Kyoto en action
Pour respecter les objectifs ambitieux du Protocole de Kyoto, les pays signataires ont mis en œuvre plusieurs actions.
Par exemple les permis d’émission, qui autorisent la vente ou l’achat de droits à émettre, des mécanismes de compensations carbone volontaires (tels que les crédits carbone), ou encore des grandes politiques de modernisation des infrastructures pour les rendre moins énergivores.
En aujourd’hui, quel bilan pour le Protocole de Kyoto ?
Aujourd’hui, les Nations Unies affichent un bilan plus que positif. Les émissions de gaz à effet de serre des pays signataires ont ainsi reculées de 24 % entre 1990 et 2012, dépassant l’objectif originel de 5%.
Pour autant, la non-adhésion des États-Unis au Protocole de Kyoto, ainsi que le retrait de la Russie, du Japon et du Canada qui font partie des plus gros pollueurs à l’international, sont autant d’obstacles qu’il faudra surmonter à l’avenir pour assurer la pérennité de notre Planète.