3 idées reçues sur l’énergie photovoltaïque
Idée reçue n°1 : L’énergie photovoltaïque est réservée aux régions du sud
La production d’énergie photovoltaïque est possible au nord comme au sud de la Loire puisqu’elle ne dépend pas de la chaleur mais du rayonnement solaire. Son développement important en Allemagne ou en Suède prouve que les régions du sud n’ont pas la primeur du photovoltaïque. De plus, « le développement de la filière photovoltaïque ces dix dernières années a permis de parvenir à une énergie compétitive. Et, surtout, le changement de modèle à l’œuvre en faveur de l’autoconsommation change la donne, explique Philippe Reynard, directeur de l’entité Photovoltaïque d’ENGIE Entreprises & Collectivités. L’intérêt de cette solution est qu’elle peut s’envisager partout dès lors que l’énergie produite est consommée sur place. Les sites concernés peuvent ainsi consommer directement une énergie qu’ils produisent eux-mêmes, en bénéficiant d’un prix fixe pour toute la durée de vie de l’installation. Il s’agit donc d’un contrat d’achat d’énergie, mais d’énergie verte produite sur place et à un coût très compétitif. Sur le marché du B to B en particulier, ce modèle est appelé à se développer rapidement et sur tout le territoire.
Idée reçue n°2 : Les panneaux solaires ont une durée de vie insuffisante
Cette idée reçue n’est pas fondée car la durée de vie d’un panneau photovoltaïque est d’au moins 40 ans. Nous avons du recul sur ce point, au regard des installations existantes dans le monde et des panneaux fonctionnant depuis longtemps dans des zones isolées, comme la haute montagne, assure Philippe Reynard. Cette incompréhension provient du fait que les fabricants garantissent le matériel pendant 20 ans et y ajoutent généralement une garantie de puissance de 25 ans. Mais aujourd’hui, lorsqu’ENGIE, par exemple, construit une centrale en autoconsommation pour un client, il lui facture l’énergie produite pour une durée contractuelle comprise entre 15 et 20 ans, après quoi il lui cède l’installation pour un euro symbolique, explique Philippe Reynard. Ce qui signifie qu’il pourra encore l’exploiter pendant 20 ans à coût très réduit puisque l’équipement aura été amorti et qu’il ne restera plus à sa charge que la maintenance, le nettoyage des panneaux notamment.
Idée reçue n°3 : Les panneaux solaires ne sont pas recyclables
Faux. Rappelons qu’un panneau photovoltaïque est composé de cellules, des circuits électriques donc, et de silice, principal constituant du verre. En France, la filière de recyclage du verre est particulièrement efficace. Et depuis 2007, un organisme européen s’est structuré pour organiser le recyclage des modules photovoltaïques. La filière a donc largement anticipé la phase de démantèlement et la fin de vie des panneaux, souligne Philippe Reynard. Aujourd’hui, PV CYCLE France (http://www.pvcycle.org), met ainsi à disposition un système collectif de collecte et de recyclage et accepte tous les panneaux en provenance du marché français, quel que soit leur marque ou leur technologie.