ENGIE accélère sa transformation pour être leader de la transition énergétique
« Nous accélérons la transformation du Groupe pour devenir le leader de la transition énergétique dans le monde », a déclaré Gérard Mestrallet, le Président-directeur général de ENGIE, en présentant le virage stratégique majeur annoncé lors de la publication des résultats du Groupe pour 2015. Un virage amorcé il y a deux ans déjà, a souligné de son côté Isabelle Kocher, future directrice générale de ENGIE, dès mai prochain.
Une stratégie énergétique nouvelle qui va se déployer sur trois ans et qui repose sur deux piliers :
- le recentrage sur les énergies bas carbone (hydraulique, éolien, solaire, géothermie, biomasse, mais aussi le gaz)
- les services à l’énergie pour devenir un fournisseur et un architecte de solutions énergétiques.
Pour les clients industriels, c’est clairement un gage à la fois d’une énergie pérenne et d’une proximité renforcée sur les services énergétiques.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, le Groupe va investir 22 milliards d’euros entre 2016 et 2018, dont 7 milliards en maintenance sur les installations existantes et 15 milliards en développement.
« Sur ces 15 milliards, 10,5 sont engagés dans des projets déjà lancés, de centrales électriques (30 %), d’infrastructures (50 %) et de services (20 %) » précise Isabelle Kocher dans Les Echos.
Le gaz, qui constitue l’un des cœurs de métiers de ENGIE est loin d’être abandonné. Compétitif pour les usages thermiques et la production d’électricité, le gaz naturel est une énergie sûre grâce à la diversité géographique des zones d’approvisionnement. Extrêmement flexible, le gaz naturel est une énergie peu émettrice de CO2. Il permet en outre de répondre efficacement aux variations de la consommation électrique tout en palliant à l’intermittence de l’éolien ou du solaire. Fort de ce constat, ENGIE accorde près de 60% de gaz dans son mix électrique, offrant le plus grand parc au monde.
Le solde des investissements, soit 4,5 milliards d’euros sera essentiellement consacré à l’amélioration des services (68% du montant). A plus long terme, ENGIE mise sur le développement de technologies émergentes et sur le digital, sur lesquels il investira 1,5 milliard supplémentaire en trois ans. Il a inscrit dans sa stratégie la mise en place d’un écosystème dédié aux start-up.
Ces investissements seront financés majoritairement par des cessions entre 2016 et 2018 qui n’entrent pas dans les critères définis par la stratégie et qui seront réalisés plus particulièrement hors d’Europe.
Une nouvelle stratégie qui s’est concrétisée, le 10 mars dernier, par le rachat par ENGIE de 51% des actions de MAÏA EOLIS, une société spécialisée dans le développement, la construction, l’exploitation et la maintenance de parcs éoliens en France. Le Groupe détient désormais 100% de MAÏA EOLIS et renforce ainsi sa position de numéro 1 de l’éolien en France avec une capacité installée de 1 533 MW. Acteur majeur des énergies renouvelables (ENR) en Europe et à l’international, ENGIE dispose de positions de premier plan avec 21,5 GW de capacités installées, soit 18% de sa capacité installée de production électrique au niveau mondial. C’est le numéro deux de l’hydraulique en France et le numéro un du solaire.