La France hydrolienne se jette à l’eau
C’est un petit pas vers le « grand bleu ». Le 24 novembre, les commissions d’enquête ont rendu un avis favorable aux deux premiers projets de fermes hydroliennes françaises.
Les deux installations seront mises à l’eau dans le Raz Blanchard, un passage où prospère l’un des plus puissants courants du monde, au large de la pointe nord du Cotentin.
5,6 MW sous la mer
Porté par ENGIE, le projet « Nephtyd » sera composé de 4 hydroliennes de 1,4 mégawatt électrique (MWe) unitaire. Testées au centre d’essai des énergies marines, en écosse, les hydroliennes « Océades » sont constituées d’un rotor de trois pales, de 18 mètres de diamètre.
Les machines seront posées sur le fond à 3,5 kilomètres au large de Goury (Manche) et raccordées au réseau de distribution à Jobourg (Manche). Les travaux débuteront à partir de 2018. Leur coût devrait flirter avec les 100 millions d’euros.
Tarif d’achat de 173 €/MWh
À quelques encablures, le projet Normandie Hydro prévoit l’installation de 7 hydroliennes de 2 MWe. Elles seront raccordées au réseau de Goury, en 2017. Le montant de la facture est estimé à 112 M€.
Lauréats de l’appel à manifestation de l’Ademe, les deux projets bénéficient d’une aide de 51 M€ du programme Investissements d’avenir pour leur réalisation (dont deux tiers d’avances remboursables). Le tarif d’achat des énergies marines est de 173 €/MWh.
La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit la mise en service de 200 à 2 000 MWe d’énergies marines d’ici à 2023.