Des groupes de travail sur le solaire et la méthanisation
Après l’éolien au mois d’octobre 2017, le secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, a annoncé la création de groupes de travail pour l’énergie solaire et le biogaz. D’après lui, « la France a un sérieux retard à rattraper sur les autres pays européens », et ces groupes auront donc pour objectif de simplifier la réglementation de ces énergies renouvelables et de créer de nouveaux moyens de les financer. Ils auront jusqu’à fin février 2018 pour le solaire, et jusqu’au 24 février 2018 (date du lancement du Salon de l’agriculture) pour la méthanisation, pour rendre leurs propositions au gouvernement.
Les revendications du secteur de la méthanisation concernent principalement la simplification des démarches administratives, la fiscalité et le financement. Il souhaite notamment faire passer la durée des tarifs d’achat de 15 à 20 ans, afin de rassurer les investisseurs et permettre aux producteurs de rembourser leurs crédits sur une période plus longue. Il réclame également le passage d’un calcul mensuel à un calcul annuel de la capacité maximale (Cmax), indice qui fixe la production maximale à un niveau prédéfini afin de calculer le tarif de référence.
Côté solaire, le Syndicat des énergies renouvelables a mis en avant trois axes de travail : simplifier l’administration pour accélérer l’obtention des permis de construire, développer l’autoconsommation et permettre un tiers-financement des opérations, augmenter la production de panneaux photovoltaïques en France. Le syndicat Enerplan aimerait, quant à lui, que les procédures du secteur soient simplifiées, et que la puissance à partir de laquelle un projet doit mettre en place un appel d’offres national passe de 0,1 mégawatt (MW) à 1 MW.
Les professionnels des deux milieux se réjouissent de la décision du gouvernement, qui permettra, selon eux, d’atteindre les objectifs ambitieux qu’ils se sont fixés.