La France exploite de nouveau la géothermie
Pour un peu, on la prendrait presque pour une énergie du passé. Mais voilà que la géothermie refait surface. Le 7 juin dernier, la société Roquette Frères a inauguré une centrale à géothermie profonde.
D’une puissance de 24 MWth (Megawatt thermique), l’installation alsacienne utilise la chaleur de la terre, captée à 2 600 mètres de profondeur en injectant de l’eau en circuit fermé, pour produire de la vapeur utilisée par l’amidonerie de Rittershoffen (67).
Unique en France, cette centrale a remplacé une chaufferie à gaz. L’utilisation de cette vapeur d’origine naturelle permet à l’industriel de éduire ses émissions de gaz carbonique de 39 000 tonnes par an. D’un coût de 55 millions d’euros, la centrale a été financée par Roquette Frères, la Caisse des dépôts, ES et le Fonds Chaleur de l’Ademe. D’autres opérations similaires pourraient prochainement voir le jour dans la vallée rhénane.
Un projet de recherche de sites géothermiques à La Réunion
A plus de 10 000 km de là, c’est de l’électricité que l’on espère produire à partir des calories du sous-sol. Le 14 juin, le ministère en charge de l’énergie a publié un projet de permis exclusif de recherche de gîtes géothermiques sur l’île de Réunion.
Une fois validée, cette autorisation permettra à la société Volcanergie de prospecter les gisements géothermiques aux alentours du Piton des neiges, le point culminant de l’île de la Réunion. En se basant sur les résultats de précédents sondages, l’entreprise espère pouvoir, à court terme, lancer la construction d’une centrale de production d’électricité de 5 MWe(Megawatt électrique) de capacité.
La dernière installation de ce type a été mise en service en 1986, à Bouillante, en Guadeloupe.