L’hydrolien s’immerge dans le Rhône
Il n’y a pas qu’en mer que l’on peut utiliser la force motrice des courants pour produire de l’électricité. Depuis quelques années, on ne compte plus les expérimentations d’hydroliennes fluviales. Après l’Oyapok (Guyane française), la Loire, la Charente ou la Gironde, au tour du Rhône de produire des kWh autrement.
Force motrice
Comparable à une éolienne, une hydrolienne est une turbine qui, au lieu d’être actionnée par le vent, est mue par l’énergie cinétique d’un courant marin ou fluvial.
Exploitant 19 centrales hydroélectriques, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) a décidé de passer à l’échelle industrielle. À l’aval de Génissiat (Ain), la filiale d’Engie va installer la première ferme d’hydroliennes fluviales.
39 machines
Sur un linéaire de 2 km, la CNR devrait prochainement immerger 39 machines construites par le consortium HydroQuest-Constructions Mécaniques de Normandie. Unique au monde, ce projet a été retenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), dans le cadre du Programme « Démonstrateurs pour la Transition écologique et énergétique » des Investissements d’Avenir et de l’appel à projets lancé en août 2015.
La consommation de 2 700 habitants
Installées par groupe de 3, les hydroliennes totaliseront une capacité installée totale de 2 MWe. Elles devraient générer, indique la CNR, 6 700 MWh/an, en moyenne. De quoi pourvoir à la consommation d’électricité de 2 700 habitants environ.