Recul de la demande énergétique en 2014
Recul de la demande énergétique en 2014. Le gestionnaire de réseau de transport français, RTE, a présenté, fin janvier, le bilan électrique de la France. Un exercice qui consacre un recul de la demande avec une chute historique (retour au niveau de 2003), en données brutes de 6% à 465 TWh, mais – 0,4% en données corrigées des variations saisonnières. Un retrait de la demande partagé en Europe : la baisse est supérieure à 4% en Allemagne, et elle atteint 2% en Italie et en Suisse.
Pour la première fois, la consommation des PME/PMI, des professionnels et des particuliers est également en baisse de 0,5 % (392,4 TWh), en revanche celle de la grande industrie est stable (67,4 TWh). La demande industrielle se maintient ainsi après trois années consécutives de baisse. Pour RTE, cette stabilité repose sur un équilibre entre les dynamiques contrastées des différents secteurs industriels.
Ainsi, certaines activités voient leur consommation en recul :
- les secteurs papier carton (-7,1%) toujours meurtris par la crise,
- la construction automobile (-4%) pour les mêmes raisons,
- le transport ferroviaire (-2,6%) en raison des mouvements sociaux du mois de juin.
A l’inverse, d’autres secteurs affichent une dynamique positive :
- la chimie (+2,1%) toujours portée par des exportations importantes,
- la sidérurgie (+2,2%) qui se rétablit après plusieurs années de baisse,
- la métallurgie (+6,2%), qui profite notamment de la bonne dynamique de la filière aéronautique.
RTE signale enfin que cette légère diminution de la consommation d’électricité française« reflète une activité économique ralentie mais également l’effet des mesures d’économie d’énergie déployées en France depuis plusieurs années. »
Constat similaire du côté du gaz. GRTgaz, le gestionnaire de la majeure partie du réseau français constate ainsi une baisse de 16,5 % des consommations brutes en 2014 par rapport à 2013. La demande repasse sous les 400 TWh sur les zones GRTgaz. Après correction des effets climatiques, la baisse se limite à 5,4 %.
Comme dans l’électricité, le recul est expliqué essentiellement par le climat, 2014 étant considérée comme l’année la plus chaude depuis que les statistiques météorologiques existent. Avec 121 TWh de gaz naturel consommé dans l’industrie en 2014 (hors production électrique), on constate une relative stabilité des volumes de gaz consommés par les clients industriels depuis 10 ans, signale GRTgaz. En revanche, la demande de gaz naturel pour la production d’électricité a poursuivi sa baisse en 2014, avec un recul de -34%. Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de -60% pour atteindre 19 TWh seulement en 2014.