Je souscris à une nouvelle offre

Si vous êtes une entreprise, un industriel, un syndic de copropriété :

Appel non surtaxé

Si vous êtes un établissement public, une collectivité :

Appel non surtaxé
Transition énergétique Entreprises Services publics Syndics & copropriétés

Réduction de l’empreinte carbone de son entreprise : 6 pistes à étudier en 2025

Publié le 12 décembre 2024 - Par
Partagez sur

De la production à l’éclairage de vos locaux, chaque aspect du fonctionnement de votre entreprise impacte l’environnement. Or, si les émissions de CO2 sont inévitables, leur excès est une menace pour notre planète. Aussi, à l’heure où les enjeux climatiques deviennent centraux, chaque entreprise a un rôle déterminant à jouer dans la réduction de son empreinte carbone. Et pour relever ce défi, il est impératif d’agir avec efficacité. Découvrez dans cet article les 6 actions incontournables pour guider votre entreprise vers une transition énergétique réussie en 2025.

Qu’est-ce que l’empreinte carbone d’une entreprise ?

L’empreinte carbone est un indicateur essentiel pour mesurer l’impact environnemental des activités d’une entreprise. Elle quantifie l’ensemble des émissions de GES liées aux opérations quotidiennes de l’entreprise, qu’il s’agisse du transport de marchandises, des déplacements domicile-travail des employés, de la consommation énergétique pour l’éclairage ou le chauffage, ou encore de l’usage du numérique.

Ce calcul prend en compte non seulement les émissions directes produites par l’entreprise elle-même, mais aussi les émissions indirectes liées à ses partenaires, ses fournisseurs, et même à la fin de vie des produits qu’elle fabrique ou utilise. C’est pourquoi il est important de considérer le cycle de vie complet des produits – depuis leur conception jusqu’à leur élimination – pour obtenir une estimation précise de l’impact carbone.

BON À SAVOIR

L’empreinte carbone s’exprime en équivalents de dioxyde de carbone (CO2e) ou en tonnes de CO2 équivalent (tCO2eq), car tous les gaz à effet de serre sont pris en considération (CO2, mais aussi méthane, etc.)

Étapes clés pour calculer l’empreinte carbone de votre entreprise

Réalisez un inventaire des sources de gaz à effet de serre (GES)

Pour réduire efficacement l’empreinte carbone de votre entreprise, il convient d’identifier toutes les sources de vos émissions de gaz à effet de serre. Cela commence donc par un inventaire complet de vos émissions, qui se répartissent en trois grandes catégories :

 

Répartitions en 3 catégories :

1

Le scope 1 fait référence aux émissions directes de GES provenant de sources qu'une entreprise possède ou contrôle. Ces émissions se produisent généralement sur place, comme la combustion du diesel utilisé pour conduire un camion ou la combustion du gaz pour produire de l'électricité.

2

Le scope 2 fait référence aux émissions indirectes provenant de l'achat d'électricité, de vapeur, de chaleur et de froid. Ainsi, les émissions de scope 2 d'un client consommateur d'électricité correspondent aux émissions de scope 1 de la société qui produit/fournit cette électricité.

3

Le scope 3 fait référence aux émissions indirectes provenant des activités en amont et en aval d'une entreprise. Elles se produisent en dehors du contrôle de l'entreprise et sont associées à sa chaîne de valeur. Par exemple, les émissions indirectes qui se produisent lorsqu'un utilisateur de téléphone portable recharge son téléphone sont comptabilisées dans les émissions du scope 3 en aval de l'entreprise de fabrication du téléphone.

De même, les émissions provenant des matériaux nécessaires à la fabrication du téléphone sont comptabilisées dans les émissions su scope 3 en amont du fabricant de téléphones portables.

Quels outils et méthodologie de calcul sont à votre disposition ?

Plusieurs méthodes reconnues existent pour calculer l’empreinte carbone d’une entreprise, vous aidant à mieux comprendre où se situent vos principales émissions et à identifier les leviers d’action les plus efficaces pour les réduire. Les plus courantes sont :

  • Le Bilan Carbone® : développé par l’ADEME, le Bilan Carbone® est largement utilisé par les entreprises métropolitaines de plus de 500 salariés, les services publics et les collectivités territoriales. Il s’agit d’une démarche volontaire qui prend en compte l’ensemble des émissions de GES (scopes 1, 2 et 3 décrits ci-dessus) pour dresser un tableau complet de l’impact carbone de votre organisation.
  • Le Bilan GES (BEGES) : obligatoire pour certaines structures, notamment celles employant plus de 500 salariés ou relevant du Plan France Relance, le BEGES permet également de comptabiliser l’ensemble des émissions de GES. En se basant sur les scopes 1, 2 et 3, ce bilan fournit une vision globale des émissions, offrant ainsi des pistes claires pour réduire votre empreinte carbone en ciblant les sources les plus importantes.
  • Le GHG (Green House Gas) Protocol : méthode de calcul et déclaration d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle a été initiée par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI) en 2001. C’est l’outil le plus utilisé au monde pour le reporting climat. Ce protocole permet de fixer un cadre commun à la comptabilité carbone des entreprises afin de favoriser la comparabilité des organisations. Il permet de mesurer ses émissions de gaz à effet de serre afin de fixer des objectifs de réduction, permettant de participer à la lutte contre le changement climatique.

En complément, il est important de connaître la norme Net Zéro, introduite par la Science-based Target Initiative (SBTi). Cette norme internationale, créée en 2015, guide les entreprises dans leur démarche de réduction d’empreinte carbone en leur fournissant une méthodologie alignée sur les recommandations du GIEC. De plus, elle permet d’obtenir une certification carbone, gage de l’engagement de votre entreprise vers un objectif net zéro.

Évitez les pièges pour une comptabilité carbone fiable !

Lors de l’élaboration de votre inventaire de GES, certaines erreurs peuvent compromettre la précision de vos résultats et réduire l’efficacité de vos actions de réduction. Voici quelques pièges à éviter :

Ignorer les émissions indirectes : beaucoup d'entreprises se concentrent uniquement sur les émissions directes et indirectes liées à l'énergie (scope 1 & 2). Cependant, les émissions indirectes (scope 3) comme celles liées à la chaîne d'approvisionnement ou à l'utilisation des produits sont souvent les plus importantes.
Utiliser des données approximatives
Ne pas actualiser le bilan carbone : les activités de votre entreprise évoluent, tout comme les sources d'émissions. Mettez donc régulièrement à jour votre bilan carbone pour maintenir la pertinence de vos actions de réduction.

Comment réduire l’empreinte carbone de l’entreprise ?

Optimiser vos consommations énergétiques et utiliser les énergies renouvelables

Pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise, concentrez-vous sur deux axes clés : une gestion énergétique efficace et l’intégration des énergies renouvelables.

Commencez par optimiser la consommation énergétique de votre structure. Adoptez des pratiques intelligentes pour diminuer la consommation énergétique en entreprise, comme l’installation d’éclairages à détecteur de présence et la régulation de la température à 19°C en hiver et 26°C en été. Utilisez un système de gestion technique du bâtiment (GTB) pour surveiller en temps réel la consommation énergétique, optimisant ainsi les performances et réduisant les coûts. Un système de management de l’énergie (SME), certifié ISO 50001, peut également vous aider à fixer des objectifs de sobriété énergétique clairs.

Intégrez par ailleurs les énergies renouvelables à vos processus. Souscrivez par exemple une offre d’énergie verte (y compris pour le biométhane dont le bilan carbone est bien moindre que sa version fossile) ou installez des panneaux solaires photovoltaïques sur vos toits ou parkings. Produire votre propre énergie renouvelable diminue non seulement votre empreinte carbone, mais réduit aussi vos factures d’électricité !

Le saviez-vous ?

Le décret tertiaire de 2019 impose des obligations de rénovation énergétique pour les bâtiments de plus de 1 000 m², incluant l’isolation des murs, des toitures, et l’installation de systèmes de gestion active de l’énergie.

Éco-concevoir vos produits et services

Face à des attentes toujours plus fortes en matière de respect de l’environnement, l’éco-conception s’impose comme une évidence. Intégrer des pratiques durables dès la phase de conception vous permet de réduire considérablement l’impact environnemental de vos produits, de l’extraction des matières premières jusqu’à leur recyclage final.

Tout commence par le choix de matières premières : durables, locales, ou du moins à faible empreinte carbone en termes de transport, et bien sûr, recyclables. Ensuite, l’optimisation de la production entre en jeu. L’objectif ? Consommer le moins d’énergie possible en misant sur des technologies plus propres et en repensant vos procédés pour minimiser les déchets.

Mais l’éco-conception ne s’arrête pas là. Elle pousse également à réfléchir à la fin de vie des produits. Un produit éco-conçu est pensé pour être facilement réparé, réutilisé, ou recyclé. En réduisant, par exemple, le nombre de pièces détachées, vous prolongez la durée de vie de vos produits tout en limitant leur impact global.

Et n’oublions pas que l’éco-conception va au-delà des simples produits physiques. Elle s’étend à vos services, campagnes de publicité, et événements d’entreprise. Privilégiez une publicité écologique, axée sur un contenu de qualité (« slow content ») et des supports recyclables. Chaque action compte pour minimiser votre empreinte carbone et répondre aux exigences croissantes de vos clients et collaborateurs.

Réduire les déchets et promouvoir le recyclage

Pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise, la gestion des déchets et la promotion du recyclage sont essentielles.

Essayez de promouvoir le tri des déchets au-delà des classiques papiers et plastiques : compostez vos biodéchets, recyclez les équipements électriques, valorisez les cartouches d’encre, etc. Pensez à former vos équipes au tri des déchets, assurez-vous que les consignes de tri soient claires et installez des zones de tri dédiées pour maximiser vos efforts. Engagez un prestataire fiable pour la collecte. 

Par ailleurs, optez pour des processus digitaux limitant les consommables polluants, tout en équilibrant papier et numérique pour maintenir un bon confort de travail. Privilégier l’utilisation d’équipements reconditionnés pour réduire vos émissions de CO2 et vous permettre de faire des économies. Si vous devez absolument acheter du neuf, choisissez des équipements à haute efficacité énergétique.

Enfin, dans vos cantines, favorisez les circuits courts et limitez les emballages avec des systèmes de consigne. En réduisant les déchets, sachez que vous diminuez aussi la consommation de matières premières comme le pétrole et l’aluminium !

Vers une mobilité Éco-Responsable

Pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise, repensez la mobilité. Encouragez le télétravail pour diminuer les trajets domicile-travail, source majeure d’émissions de CO2.

Lorsque les déplacements sont nécessaires, proposez des alternatives comme le covoiturage, le vélo ou les transports en commun, et soutenez ces initiatives avec le forfait mobilité durable ou des crédits mobilité. 

Optez par ailleurs pour des véhicules électriques ou hybrides pour votre flotte et installez des bornes de recharge sur site.

Le saviez-vous ?

Les zones à faibles émissions (ZFE) imposent désormais des véhicules propres, surtout dans les grandes agglomérations.

Enfin, pour les déplacements professionnels, privilégiez le train plutôt que l’avion pour les trajets de moins de quatre heures. Si un voyage d’affaires est inévitable, choisissez des hébergements certifiés pour leur durabilité, comme ceux labellisés Clef Verte.

Gardez en tête que ces stratégies de mobilité durable et responsable ne réduisent pas seulement vos émissions de CO2, elles renforcent également l’engagement de vos collaborateurs vis-à-vis de votre entreprise !

La compensation carbone : un complément pour réduire l’empreinte de votre entreprise

Réduire les émissions, c’est essentiel, mais les compenser peut aussi faire la différence. Investissez dans des projets de reforestation ou d’énergie renouvelable en achetant des crédits carbone. Un crédit équivaut à une tonne de CO2e séquestrée, contribuant ainsi à la neutralité carbone. Mais n’oubliez pas : la compensation doit toujours compléter, et non remplacer, les actions de réduction !

Quelques actions concrètes pour diminuer les émissions de CO2 au quotidien

Les éco gestes en entreprise

Dans la lutte quotidienne pour réduire votre empreinte carbone, tous les éco-gestes en entreprise comptent, y compris dans l’industrie. Éteindre les lumières en quittant une pièce, abaisser la température des locaux ou trier les déchets, ce sont des actions simples, mais efficaces. Mais on peut aller plus loin. 

Le numérique, souvent perçu comme une alternative écologique, cache aussi son lot de pollutions. Pour limiter cette empreinte, privilégiez l’usage du Wi-Fi à la 4G/5G, investissez dans du matériel éco-conçu, et réduisez le poids des e-mails et des sites web. La loi REEN vous y encourage : chaque clic compte. 

La réduction de l’usage du papier est aussi une priorité. En adoptant une politique de bureau sans papier, vous contribuez à minimiser la déforestation et les émissions liées à la production de papier. Optez pour du papier recyclé et limitez les impressions, un geste simple qui peut avoir un grand impact. 

Enfin, pensez à entretenir vos équipements numériques, à les réparer plutôt qu’à les remplacer, et à sensibiliser vos équipes à ces pratiques.

Former et engager les salariés : la clé pour réduire l’empreinte carbone de votre entreprise

Pour réduire concrètement l’empreinte carbone de votre entreprise, la sensibilisation, la formation et l’engagement des salariés sont essentiels.

Instaurer des habitudes comme éviter le gaspillage de papier, éteindre les appareils au lieu de les laisser en veille, réguler le chauffage et la climatisation, et pratiquer le tri des déchets est évidemment crucial.

Mais pour engager davantage vos collaborateurs, mettez-les à contribution avec des challenges écoresponsables interentreprises par exemple. En parallèle, soutenez des associations environnementales par des dons, qui permettent de participer à la protection de l’environnement tout en bénéficiant d’avantages fiscaux intéressants.

Ces actions combinées renforcent votre démarche écologique tout en engageant vos équipes.

Comment piloter sa transition écologique et suivre les progrès dans le temps ?

Faire un bilan carbone une fois est un bon début, mais un suivi régulier est crucial pour mesurer l’efficacité de vos actions.

Suivre et mesurer vos indicateurs clés pour piloter votre transition écologique

Implémentez des indicateurs de performance environnementale pour suivre l’impact de vos mesures et ajuster votre stratégie en fonction des résultats. Par exemple, des indicateurs comme la réduction des émissions de CO2, la consommation d’énergie, ou le volume des déchets recyclés sont essentiels. Veillez à ce que ces indicateurs soient adaptés à votre secteur pour refléter fidèlement les progrès réalisés.

Ce suivi permet d’ajuster les plans d’action et d’atteindre les objectifs fixés, avec, en ligne de mire, une contribution active pour tenir les engagements de l’Accord de Paris.

Transmettre l’engagement : communiquer sur vos progrès écologiques

Pour piloter efficacement votre transition écologique, communiquez sur vos progrès de manière transparente. Que vous ayez réduit l’utilisation de consommables, optimisé votre production ou installé des panneaux solaires, valorisez vos efforts faites-le savoir… mais sans greenwashing !

La transparence est une vertu fondamentale pour renforcer votre crédibilité, inspirer vos partenaires et assurer à vos clients que vos engagements sont réels.

Ressources et aides disponibles pour les entreprises

Subventions et accompagnement pour les PME et grandes entreprises

Les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, peuvent bénéficier de diverses aides financières pour soutenir leur transition écologique. Les primes énergie, disponibles via le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), aident à financer des travaux de rénovation énergétique. Les entreprises doivent faire appel à des professionnels certifiés RGE pour en bénéficier.

De plus, les TPE et PME peuvent obtenir jusqu’à 5 000 € de l’ADEME pour couvrir jusqu’à 80 % des coûts d’un bilan carbone, facilitant ainsi leur engagement en faveur de la réduction des émissions.

Labels et certifications environnementales

Obtenir un label environnemental ou social n’est pas seulement un symbole, c’est un véritable atout stratégique. Choisi judicieusement, un label offre de nombreux avantages : 

  • il témoigne d’actions concrètes et protège contre le greenwashing.
  • il vous distingue et améliore votre visibilité, dans des marchés concurrentiels, comme les cosmétiques ou l’agroalimentaire,.
  • il rassure clients, partenaires et fournisseurs engagés.
  • il vous donne accès à des financements et/ou à un réseau d’entreprises partageant des objectifs similaires pour des partenariats durables.

Des labels tels que B-Corp, Fairtrade, COSMOS, ou AB sont très recherchés pour leur réputation. Pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire, l’agrément ESUS valorise l’utilité sociale. Les labels HappyIndex, OsmoZ, EcoVadis, et Diversité sont également précieux, mettant en avant le bien-être au travail et attirant de nouveaux talents. Opter pour ces certifications, c’est renforcer votre stratégie de communication et attirer des partenaires et des collaborateurs, alignés avec vos valeurs.

Partagez sur

Articles dans la même thématique

 
Réduction de l’empreinte carbone de son entreprise : 6 pistes à étudier en 2025
Marc Cirre
12/12/2024
 
Transition énergétique
Le secteur tertiaire face aux défis de l’efficacité énergétique
Marc Cirre
29/11/2024
 
L’efficacité énergétique dans le secteur industriel
Marc Cirre
22/11/2024