Les énergies renouvelables, outils indispensables à la lutte contre le réchauffement
Dans son dernier rapport, publié le 31 octobre, l’ONU Environnement (ex-PNUE) souligne que nous émettons 30 % de gaz à effet de serre (GES) en trop pour espérer stabiliser le réchauffement climatique en dessous des 2°C d’ici la fin du siècle.
A quelques jours de l’ouverture du sommet climatique mondial (la COP 23), tout n’est pas encore perdu, tempèrent les auteurs qui proposent une liste d’une vingtaine d’actions susceptibles de décarboner notre modèle de développement.
Moins de charbon, plus de renouvelables
Parmi les plus efficaces, le verdissement accéléré de nos bouquets énergétiques, en fermant des centrales à charbon et en développant massivement les énergies renouvelables, insiste le rapport de l’ONU.
La massification de la production d’énergies solaires — thermique et photovoltaïque — permettrait d’alléger, d’ici à 2030, de 6 milliards de tonnes équivalents CO2 (GtéqCO2) l’empreinte carbone annuelle de notre système énergétique. Avec 4,1 GtéqCO2 par an, le potentiel de l’éolien s’avère tout à fait considérable.
Le tiers du chemin
En y ajoutant les potentiels de l’hydroélectricité et de la valorisation de la biomasse, les énergies renouvelables seraient, à elles seules, susceptibles de réduire de 13 GtéqCO2 par an nos rejets carbonés : le tiers du chemin qu’il nous faut parcourir pour espérer suffisamment réduire nos rejets de GES pour stabiliser le réchauffement à un niveau non dangereux.
En 2016, les énergéticiens ont investi 297 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Selon l’International Finance Corporation (une filiale de la Banque mondial) ce montant pourrait être multiplié par 40 à l’horizon de 2040. Avec un peu de volonté politique, bien sûr.