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Energie marémotrice (énergie des marées) : définition et fonctionnement

Publié le 12 mars 2020 à 14h54Mis à jour le 28 août 2024 à 14h44

L’énergie marémotrice est une énergie issue du mouvement des marées.

 

Entre ciel et terre, l’énergie marémotrice

Nous connaissons tous le phénomène des marées. Ces dernières sont causées par l’effet gravitationnel que la Lune et le Soleil exercent sur la Terre. L’eau est attirée par ces éléments célestes, ce qui fait varier sa hauteur entre marée haute et marée basse (cette différence d’amplitude est appelée “marnage”.) C’est cette force naturelle qui est exploitée dans le cas de l’énergie marémotrice.

Lorsque l’eau monte ou descend, la force des courants marins entraîne des turbines, créant de l’hydroélectricité. Cette électricité est ainsi récupérée dans des barrages construits sur un estuaire qui laisse passer les eaux de mer. Pour que cette installation soit performante, il faudra que le marnage soit situé entre 10 et 15 mètres.

Les humains connaissent depuis longtemps le potentiel des marées ! Partout en Europe, des “moulins à marées” bordent les estuaires depuis l’Antiquité. Ils permettaient de moudre le grain grâce aux mouvements des eaux. En Bretagne, l’usine marémotrice de la Rance a été installée sur un ancien site de moulins à aubes datant du XIIème siècle.

Si l’énergie marémotrice demeure encore très peu exploitée, on estime son potentiel à près de 380 TWh/an, soit environ 2% de la production électrique mondiale annuelle.

 

L’énergie marémotrice est-elle une énergie renouvelable ?

Oui, l’énergie marémotrice est une énergie propre et renouvelable, qui n’émet pas de CO2 après construction du barrage.

L’énergie marémotrice est également intermittente : elle varie au fil du temps, subissant les rythmes de la mer, et ne permettant pas de produire une force continue. Mais elle est aussi une énergie très prédictible, puisque l’homme est capable de dresser un calendrier des marées sur des centaines d’années.

En outre, l’impact environnemental d’une usine marémotrice est important, susceptible de perturber l’écosystème en place au moment de sa construction. C’est pourquoi l’énergie marémotrice est une technologie peu exploitée en France.

 

Rance, une exception française dans l’énergie marémotrice

La toute première installation marémotrice au monde est l’usine de la Rance, près de Saint Malo, en Bretagne. Elle y a été installée en 1966 sur un site déjà réputé pour ses grandes marées qui pouvait atteindre plusieurs de mètres. Grâce à ses 24 turbines, l’usine produit 500 à 600 GWh par an, soit une puissance installée totale de 240 MW et une production annuelle s’élève à 540 GWh.

Elle a longtemps été la centrale la plus puissante du monde, devançant toutes les autres installations au Canada, en Chine ou en Russie. Mais elle a été détrônée en août 2011 par l’usine marémotrice de Sihwa, dans la baie de Kyung Ki (Corée du Sud). Elle dispose d’une puissance installée de 254 MW, plus que les 240 MW de l’usine de la Rance.