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Hydrogène vert

L’hydrogène vert (en opposition à l’hydrogène gris) une source d’énergie relativement nouvelle obtenue à partir de ressources renouvelables.

  • Publié le 12 mars 2020 à 14h54
  • Mis à jour le 27 octobre 2025 à 15h23

Hydrogène vert versus hydrogène gris

Naturellement présent partout autour de nous, l’hydrogène ou H2 est l’élément chimique le plus abondant dans l’univers. On le retrouve dans l’eau, mais également dans les hydrocarbures, comme le gaz naturel.

On parle d’hydrogène vert lorsque ce dernier est obtenu à partir de ressources vertes, tel que l’électrolyse, formée à partir d’eau et d’électricité.

Lorsqu’il est produit à partir de procédés ou de ressources non renouvelables (gazéification, vaporeformage) on parlera plutôt d’hydrogène gris.

En 2024, la consommation mondiale d’hydrogène a atteint 100 millions de tonnes par an, dont plus de 90 % sont encore issues de sources d’énergies fossiles. L’hydrogène est utilisé majoritairement dans l’industrie (raffinage, chimie, engrais), et non plus comme carburant pour les véhicules, qui ne représentent qu’une part marginale des usages actuels. Une ambition portée par la France qui prévoit de décarboner 10 % de l’hydrogène industriel d’ici à 2030.

Comment crée-t-on de l’hydrogène vert ?

Si l’on trouve de l’hydrogène en grande quantité à l’état naturel, il ne s’agit pas d’hydrogène pur. Pour pouvoir s’en servir, il faut donc le fabriquer. Différentes techniques de production existent pour cet hydrogène gris :

  • Le vaporeformage, qui est la méthode la plus répandue. Celui-ci consiste à faire réagir du méthane avec de l’eau pour créer un mélange contenant de l’hydrogène et du CO2.
  • La gazéification, qu’on obtient par combustion du charbon ou de la biomasse.

Or, l’hydrogène d’avenir est un hydrogène décarboné. Pour obtenir cet hydrogène vert, la méthode privilégiée est l’électrolyse de l’eau.

Pour ce faire, on utilise un courant électrique pour séparer en deux les molécules d’eau (H2O). On obtient alors deux éléments : l’oxygène (O) et l’hydrogène (H2). Cette méthode est d’autant plus intéressante qu’elle ne rejette qu’un seul déchet non polluant, l’eau !

L’électrolyse de l’eau est cependant encore très peu utilisée, notamment parce qu’elle se révèle deux à trois fois plus coûteuse que le vaporeformage du gaz naturel.

L’hydrogène vert : des atouts indéniables

Comme nous l’avons vu plus haut, l’hydrogène vert présente un avantage de taille : c’est une énergie absolument propre, qui ne rejette que de l’eau. Le pot d’échappement d’un véhicule roulant à l’hydrogène rejettera uniquement de la vapeur d’eau.

D’autre part, il faut savoir que la majorité des énergies renouvelables ne sont pas continues. C’est le cas du solaire, qui dépend du rayonnement solaire, ou de l’éolien qui fonctionne au gré du vent. Quand ces ressources s’arrêtent, il n’est plus possible de produire de l’électricité. Quand elles sont trop abondantes, il existe un surplus d’énergie difficile à stocker. L’hydrogène vert, quant à lui, permet de stocker massivement de l’électricité et sur de longues périodes. Il est donc fiable et très flexible, ce qui en fait une solution d’envergure pour le mix électrique de demain.