L’Europe adopte un plan stratégique pour la production de batteries
Intermittence. Le point faible des principales sources de production d’électricité renouvelable — l’éolien et le photovoltaïque — est leur incapacité à générer du courant en toute circonstance. Il faut, selon les cas, du vent ou du soleil, pour produire des électrons. Et pas toujours au moment où le consommateur en a le plus grand besoin.
Solution la plus prometteuse
Les inconvénients de cette intermittence sont atténués en différant les consommations, en améliorant la productivité des turbines et des panneaux solaires et en ayant recours à d’autres outils de production (centrales thermiques, par exemple). Mais la solution la plus prometteuse reste le stockage d’électricité, grâce à des batteries de plus en plus performantes.
Prodigieux développement
Qu’elles se nichent sous le capot des véhicules électriques, dans le logement des particuliers ou au cœur du système électrique, les batteries sont appelées à un prodigieux développement, gage de prospérité pour leurs producteurs.
Européaniser la production
Or, cette production est, aujourd’hui, entre les mains de quelques pays et de peu d’entreprises. Aussi, pour renforcer son indépendance énergétique et favoriser le développement de l’activité industrielle communautaire, la Commission européenne vient d’adopter un plan stratégique pour développer la production de batteries.
Stratégie communautaire
Le 10 octobre, à l’issue d’une rencontre avec des professionnels, le vice-président de l’exécutif européen chargé de l’Union de l’énergie, Maros Sefcovic, a confirmé que Bruxelles dévoilerait sa stratégie en faveur de la production locale de batteries dans les premiers jours de février 2018.
Aides publiques
La Commission entend réunir les forces de plusieurs industriels pour créer une sorte d’Airbus de la batterie, avec pour objectif principal que l’Europe prenne la première place mondiale de ce marché vital. Pour y parvenir, la Commission considère le dossier « batteries » comme un « Projet important d’intérêt européen commun ». Ce classement autorise les états membres à octroyer des aides à des projets industriels transnationaux.