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À Grenoble, le biogaz profite à tous

Publié le 25 novembre 2016 - Par
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En matière d’épuration d’eaux urbaines, le mieux est parfois l’ennemi du bien. Améliorer l’assainissement des eaux usées revient souvent à réduire la taille de la maille du système de filtration.

Et qui dit épuration améliorée annonce de plus gros volumes de matières retenues. C’est tout le dilemme des exploitants d’Aquapole qui, en affinant la qualité du traitement, accroissent la production de boues résiduelles de traitement.

Mise en service en 1989, la station d’épuration « Aquapole » assure l’épuration de 230 000 m3 d’eaux usées chaque jour : « correspondant à la pollution de 450 000 habitants », précise Christophe Mayoussier, vice-président de Grenoble-Alpes-Métropole, délégué à l’eau.

Durcissement de la législation oblige, l’installation grenobloise a fait l’objet d’un important programme de modernisation. L’ajout d’une unité de dénitrification, en 2015, a augmenté la quantité de boues produite. Un résidu de traitement qu’il faut par la suite éliminer.

Trois solutions s’offraient à l’exploitant :

  • brûler une partie des boues dans le four d’incinération avec du fioul et évacuer une autre partie en compostage en Saône et Loire,
  • les méthaniser et produire du biogaz pour alimenter les véhicules de la métropole,
  • valoriser le biogaz sous forme de biométhane et l’injecter dans le réseau de GrDF.

« La solution retenue est hybride, souligne Christophe Mayoussier. Une partie du biogaz se substitue au fioul qui alimente le four d’incinération de boue ; une autre sert à chauffer l’usine et les bâtiments administratifs. Les trois quarts restants sont directement injectés dans le réseau public de distribution de gaz naturel. »

Aquapole est ainsi la première usine de dépollution d’Auvergne Rhône Alpes à valoriser de cette manière le biogaz issu du traitement des eaux usées.

Cette valorisation allège également l’empreinte carbone d’Aquapole. Les projections montrent que lorsque la production de biogaz atteindra son rythme de croisière (17 GWh/an), les émissions finales de l’usine d’épuration passeront de 5 300 à 3 500 tonnes équivalent CO2/an.

La Métropole va encore améliorer cette performance environnementale. Depuis quelques mois, la station ne consomme plus que de l’électricité d’origine renouvelable AlpEnergie. Soit une trentaine de GWh/an.

Dans le cadre de la préparation de sa certification Iso 14001, tous les postes de consommation d’électricité vont être optimisés. Avec des économies escomptées à la clé.

Si comme Christophe Mayoussier, vous souhaitez partager votre expérience d’engagement dans le développement durable, contactez-nous !

bouton AlpEnergie

 

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