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Mobilité électrique

La mobilité électrique désigne un ensemble de modes de mobilités décarbonées, reposant notamment sur les véhicules électriques.

  • Publié le 12 mars 2020 à 14h54
  • Mis à jour le 27 octobre 2025 à 14h02

Mobilité électrique ou “électromobilité” : pour mieux se mouvoir demain 

Alors que les transports restent le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France, représentant environ 32 % des émissions nationales en 2024, la mobilité électrique s’impose comme un levier incontournable de la transition énergétique.

Réchauffement climatique, augmentation des particules fines toxiques dans l’atmosphère, raréfaction des énergies fossiles… Sont autant de défis que la mobilité électrique permet d’adresser.

C’est pourquoi transition énergétique rime aujourd’hui avec mobilité électrique. Depuis 2015, la loi de transition énergétique pour la croissance verte a fixé des objectifs ambitieux, notamment : –

  • 7 millions de points de recharge publics et privés à installer d’ici 2030 [ecologie.gouv.fr] ; nous en sommes à 2,5 millions de points en 2024
  • 400 000 bornes ouvertes au public, dont 50 000 à haute puissance, réparties sur tout le territoire
  • une station de recharge rapide tous les 60 km sur les grands axes routiers d’ici fin 2025

Cette stratégie nationale tend à faciliter l’acquisition par les particuliers et les entreprises de véhicules électriques et/ou hybrides. Le système de bonus/malus écologique, instauré il y a plus de dix ans, continue d’évoluer pour encourager l’achat de véhicules à faibles émissions.

Un enjeu stratégique pour les entreprises et les collectivités

Pour les flottes professionnelles, la mobilité électrique est devenue un levier de décarbonation, de maîtrise des coûts et de conformité réglementaire. La loi d’orientation des mobilités (LOM) impose aux entreprises possédant plus de 100 véhicules légers (< 3,5 tonnes) d’intégrer progressivement des véhicules à faibles émissions : 20 % en 2024, 40 % en 2027, et 70 % en 2030.

Les collectivités sont également concernées par des obligations d’équipement en bornes de recharge dans les bâtiments publics et les parkings. En 2024, plus de 900 000 bornes privatives ont été installées sur des sites professionnels.

Mobilité électrique, comment ça marche ?

La mobilité électrique regroupe l’ensemble des véhicules à traction électrique.

Dans cette grande famille, on retrouve les voitures hybrides ou électriques, mais aussi les transports en communs électriques comme les bus, ainsi que les vélos ou deux roues à assistance électrique.

Si la voiture électrique est une solution d’avenir, elle ne date pas d’hier ! Le tout premier véhicule électrique était un train, construit par l’américain Thomas Davenport en 1834. Il faudra attendre le perfectionnement des batteries pour que d’autres voitures électriques voient le jour, mais leur croissance sera stoppée par l’invention du moteur à propulsion et le développement des énergies fossiles. Depuis quelques années, la transition énergétique a remis la voiture électrique au goût du jour, avec des modèles à la fois beaux et performants, comme ceux de Tesla, Kia, Renault ou encore BMW.

Longtemps considérée comme un marché de niche, la mobilité électrique a connu une croissance spectaculaire en France ces dernières années. En 2023, 491 866 véhicules électriques et hybrides rechargeables légers neufs ont été immatriculés, dont 328 512 véhicules 100 % électriques, soit une hausse de +49,5 % par rapport à 2022. [avere-france.org]

La part de marché des véhicules électrifiés atteint désormais 22,8 %, contre 18,3 % en 2022 et seulement 9,5 % en 2020. Le parc total compte 1,59 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables, confirmant une dynamique durable.

Au-delà de leur contribution à la réduction des émissions de CO₂ et à l’indépendance énergétique, les véhicules électriques sont aussi plus économiques à l’usage. Le coût de recharge est jusqu’à trois fois inférieur à celui d’un plein de carburant, et les frais d’entretien réduits.

Bon à savoir : les moteurs électriques sont également bien plus efficaces que les moteurs thermiques. Un moteur essence ou diesel perd environ 70 % de l’énergie sous forme de chaleur, tandis qu’un moteur électrique convertit jusqu’à 95 % de l’énergie consommée en énergie cinétique.