Canalisations de gaz
Les canalisations forment un ensemble de tuyaux et canaux destiné à l’acheminement de matières gazeuses, liquides ou solides. Elles jouent donc un rôle clé dans le transport des énergies, notamment le gaz naturel.
À chaque territoire sa canalisation
Toutes les canalisations ne se ressemblent pas ! Elles diffèrent en fonction du territoire et de la géographie de l’endroit où elles sont implantées. Ainsi, elles peuvent être :
- en élévation. C’est à dire installées le long d’une paroi, et hors du sol,
- en enterrées. C’est le type de canalisations le plus connu du grand public. Les tuyaux sont invisibles car enfouis dans le sol,
- incorporées. Lorsqu’elles sont “incorporées”, les canalisations sont intégrées aux éléments du bâtiment, soit enrobées dans le sol ou engravées dans les parois.
Canalisations et gaz naturel : comment ça marche ?
Les canalisations sont le moyen le plus efficace que l’Homme a trouvé pour transporter une matière précieuse et volatile: le gaz naturel. Sourcé dans les profondeurs de la Terre, il doit parfois parcourir des milliers de kilomètres à travers terre et mer pour parvenir jusqu’aux foyers des Français.
Pour extraire ce gaz, il existe deux types d’infrastructures : sur terre (onshore) ou en mer (offshore), toutes deux reliées aux gisements de gaz par des systèmes de puits.
Une fois rélié à la surface, ce gaz qui était sous pression depuis des centaines d’années se libère et remonte à la surface : c’est ce qu’on appelle la décompression. Il est ensuite traité et épuré, avant de rejoindre les canalisations pour nous fournir en énergie.
Les canalisations de gaz sont le plus souvent enterrées. Pour cela, elles doivent respecter cinq fondamentaux : : la profondeur exacte de la tranchée, les caractéristiques de l’assise, les différents éléments utilisés pour le remblayage, le marquage, et l’isolement.
Côté matière, il existe 5 types de canalisations adaptée à une installation de gaz : le cuivre, l’acier, le polyéthylène et le plomb.
Les gazoducs, des millions de kilomètres de canalisations invisibles rien que pour le gaz naturel
On distingue deux grands moyens d’acheminer le gaz naturel.
- Les méthaniers, d’immenses bateaux (jusqu’à 345 mètres de long) permettent de le transporter sur de très longues distances sous sa forme liquide (gaz naturel liquéfié).
- Les gazoducs, des canalisations particulières.
Ils représentent la majorité des canalisations pour le transport du gaz naturel. Ces structures gigantesques et pourtant invisibles se composent de tubes d’aciers logés profondément sous terre. Mises bout à bout, elles représentent plus d’un million de kilomètres, soit 25 fois la circonférence de la Terre ! Grâce à la pression, le gaz naturel les traverse de par sa propre impulsion, avec une vitesse pouvant atteindre 40 km/h. Pour éviter la perte de vitesse, des stations de compression augmentent la pression tous les 100 à 200 km.
Et demain : quelles canalisations pour le biogaz ?
Appelé aussi « gaz vert », le biogaz est une nouvelle énergie issue de la fermentation de matières organiques. Décarbonée et propre, cette énergie de demain a récemment rejoint la grande famille des “EnR” (énergies renouvelables).
Bonne nouvelle : avec une composition quasi-jumelle à celle du gaz naturel, le biogaz peut être acheminé dans les mêmes canalisations que celui-ci. Il suffit de le débarrasser de son dioxyde de carbone : on obtient alors du biométhane, qui peut directement être injecté dans le réseau. Une fois mélangé au réseau, sa traçabilité est assurée par les Garanties d’Origine, une certification européenne qui prouve que pour chaque molécule consommée, une molécule “verte” est injectée dans le circuit de distribution.