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Géothermie

Publié le 12 mars 2020 à 14h54Mis à jour le 19 mars 2020 à 11h37

La géothermie désigne l’utilisation par l’homme de la chaleur interne du globe terrestre.

On parle aussi d’énergie géothermique.

 

À l’origine de la géothermie, la chaleur du cœur de la Terre

Du grec “geo” (“terre) et thermos (« chaleur »), la géothermie désigne deux choses :

  • La science dédiée aux phénomènes thermiques internes de la Terre,
  • La technologie qui vise à exploiter cette chaleur, pour produire notamment de l’énergie géothermique.

Au cœur de notre Planète règne une chaleur extrême. Plus l’on descend, plus cette chaleur s’amplifie, jusqu’à + 3 °C tous les 100 mètres, ce que l’on appelle le gradient thermique.

Cette température grimpe très rapidement dans certaines régions volcaniques où des intrusions de magma apparaissent dans la croûte terrestre.

Ainsi, la chaleur géothermique n’est pas la même partout. Certaines zones présentent de plus grandes ressources calorifiques, surtout à proximité des volcans. C’est le cas de l’Islande, par exemple, qui parvient à produire 100 % de son électricité par la géothermie et l’hydroélectricité.

 

La géothermie : vers une énergie propre, gratuite et naturelle

Cette énergie s’est formée il y a plusieurs milliards d’années, en même temps que la Terre. La chaleur interne du globe terrestre étant un phénomène aussi ancien que constant, l’énergie géothermique est une énergie durable et renouvelable… Et gratuite ! Présente partout, elle est aussi considérée comme une énergie propre puisqu’elle est peu émettrice de dioxyde de carbone.

Dans l’Antiquité, déjà, l’homme utilisait ces thermes chaudes pour se baigner. Aujourd’hui, il est possible de faire des forages pour extraire cette chaleur, soit pour se chauffer, soit pour créer de l’électricité grâce à la vapeur.

On distingue ainsi trois types de géothermie :

  • La géothermie à très basse température. Entre 20 °C et 90 °C , celle-ci se place à moins de 100 mètres de profondeur, et est le plus souvent utilisée via une pompe à chaleur pour alimenter le chauffage domestique.
  • La géothermie basse température. Avec une échelle de chaleur plus élevée (entre 90 °C et 160 °C), la géothermie basse température utilise la chaleur du sous-sol terrestre pour alimenter des réseaux de chaleur. On l’appelle aussi « géothermie de moyenne énergie ».
  • La géothermie profonde qui, au-delà de 160°C, se sert de la chaleur présente sous forme de vapeur pour actionner une turbine.

 

Et en France : où en est la géothermie ?

 La France n’est aujourd’hui qu’au 14e rang européen dans l’utilisation des ressources géothermiques, alors qu’elle est propriétaire d’un sous-sol géothermique extrêmement riche, qui présente de grandes quantités d’eaux chaudes.

Si elle se situe loin derrière le Japon ou l’Islande, la France a pourtant été un pays avant-gardiste en matière d’énergie géothermique avec l’invention de la « technique du doublet ». Cette technique repose sur l’utilisation de deux puits : un puits d’extraction pour récupérer les calories de l’eau géothermale, et un puits de réinjection pour restituer l’intégralité des volumes d’eau extraits dans la nappe souterraine.

C’est notamment dans les bassins parisiens et aquitains qu’elle est la plus présente : en Île de France, la géothermie profonde est la première source d’énergie renouvelable. Dans des villes de région parisienne comme Maison Alfort, Cachan ou Chevilly-Larue, on trouve des installations géothermiques importantes présentes depuis les années 80.

Plus récemment, Bordeaux Métropole s’est lancée dans l’aventure géothermique avec la création du réseau de chaleur de la Plaine Rive Droite.

Envie d’en savoir plus sur la géothermie en France ? ENGIE vous propose de parcourir ce décryptage.