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Biocarburant

Publié le 12 mars 2020 à 14h54Mis à jour le 18 septembre 2020 à 15h51

Appelés aussi “agrocarburants” ou “biocombustibles”, les biocarburants sont des formes de carburants issus de la transformation de matériaux organiques non-fossiles et renouvelables.

Qu’est-ce que le biocarburant ?

Les biocarburants sont des carburants de substitution obtenus à partir de la biomasse , c’est-à-dire à partir de matières premières non fossiles, d’origines végétales, animales ou issues de déchets. Formé du grec « bios » (vie) et du latin « carbo » (charbon), le terme « biocarburant » peut prêter à confusion. Il ne s’agit pas de matières issues de l’agriculture biologique, mais de carburants qui ont vocation à remplacer le pétrole.

Nota bene : les biocarburants ne sont pas nouveaux ! Les premiers moteurs à éthanol ont vu le jour au début du XXème siècle, avec le moteur à explosion inventé par Nikolaus Otta pour la Ford T.

La production de biocarburants vise principalement à fournir de l’énergie aux moteurs, en les incorporant aux carburants d’origine fossile. Selon le Ministère de la Transition écologique et solidaire, environ 7,5% de l’énergie contenue dans les essences en France était d’origine renouvelable en 2017.

On distingue deux grands types de biocarburants selon la matière utilisée :

  • La filière des esters méthyliques, dit aussi le biodiesel : il s’agit de biocarburants issus des plantes contenant de l’huile comme le colza ou le tournesol. On les obtient à partir de la réaction entre une huile végétale semi-raffinée (colza, tournesol) avec un alcool.
  • La filière du bioéthanol : ces biocarburants sont fabriqués à partir d’alcool, via des plantes contenant du sucre ou de l’amidon, comme la betterave, les céréales, les pommes de terre ou des déchets végétaux (paille, résidus de bois…).

Ces sucres sont transformés en alcool par fermentation. Les avancées scientifiques ont permis d’obtenir différents types et différentes générations de biocarburants :

  • Le première génération, aujourd’hui utilisée dans l’industrie, qui regroupe les biocarburants issus exclusivement des cultures alimentaires
  • La deuxième génération, avec des biocarburants issus majoritairement des arbres et arbustes (bois, feuilles, paille) transformés en alcool ou en gaz.
  • La troisième génération, qui cristallise l’actualité des biocarburants. Il s’agit de carburants issus des algues, appelés « algocarburants », qui permettent des cultures peu chères et peu polluantes. Cette nouvelle génération n’est aujourd’hui pas encore industrialisée. D’autres sources plus expérimentales émergent, comme les termites, capables de transformer naturellement les déchets de bois en sucres pour la production d’éthanol.

 

Le biocarburant pour sortir de l’énergie fossile

Les biocarburants ont été développés dans un souci de développement durable, en vue de remplacer à long terme les ressources fossiles et pour sortir de l’hégémonie pétrolière.

Deux approches sont possibles pour utiliser les biocarburants : soit en les adaptant par transformation chimique pour qu’ils soient compatibles avec des moteurs à pétrole (en créant du biodiesel, par exemple), soit en concevant de nouveaux moteurs qui fonctionnent à l’huile végétale.

 

Le biocarburant : une énergie vraiment propre ?

Si les nouvelles générations de biocarburants sont prometteuses, les biocarburants actuels présentent toutefois des contraintes environnementales. Ils peuvent entraîner déforestation et érosion des sols dans la culture des matières premières nécessaires (comme l’huile de palme), et demeurent relativement énergivores.

À une échelle industrielle, la production de biocarburants nécessite un usage massif d’engrais et consomme une grande quantité d’eau. C’est pourquoi les biocarburants de deuxième et troisième générations (bois, microalgues, termites…) présentent une solution à faible coût et au rendement intéressant, avec un impact écologique très inférieur.