“Verdir” : quand l’énergie se met au vert
“Verdir” l’énergie, “to go green”, nous vient de l’anglais. Couleur rattachée à l’environnement et à la nature, petit à petit le vert a pris place dans notre langage pour qualifier des énergies ou des actions écologiques.
Ainsi “verdir” le mix énergétique français passe par l’utilisation d’énergies décarbonées. En 2015, la loi relative à la Transition Énergétique a mis la couleur verte au goût du jour, avec des objectifs clairs : une réduction de la consommation d’énergies fossiles de 30 % d’ici à 2030, et une augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique pour atteindre 40 % d’ici en 2030.
Quelles énergies pour verdir demain ?
En 2024, les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) représentent une part croissante du bouquet énergétique français.
Les énergies renouvelables incluent le solaire, l’éolien, l’hydraulique, la géothermie et la biomasse. Les énergies de récupération désignent la valorisation de chaleur ou d’énergie issue de procédés industriels ou de déchets, autrement perdue (ex. chaleur fatale, incinération, gaz de décharge).
Dans certains réseaux de chaleur urbains, comme celui de Paris, les EnR&R dépassent les 50 % du mix énergétique.
Une belle performance de verdissement qui devrait continuer à grandir à mesure que les usages s’adaptent et que les innovations permettent de substituer les énergies vertes aux énergies carbones.
Vers une croissance verte
Le développement des énergies décarbonées permet de réduire les émissions, renforcer la souveraineté énergétique et créer des emplois locaux dans des filières innovantes.
Selon l’ADEME, les énergies renouvelables sont parmi les plus compétitives, avec des coûts de production en baisse continue. En 2022, le coût moyen de l’éolien terrestre est estimé à 59 €/MWh, et celui du photovoltaïque au sol à 70 €/MWh.
Ce cercle vertueux, associant performance économique et bénéfices environnementaux, est au cœur de ce que l’on appelle la croissance verte.
